MAKIS D’ICI

 

 

Un chou s’agaçait, affligé de la méprise

D’un nom et d’un ton d’une sottise

Fort éloigné de sa véritable sa nature.

Mais pour quelle raison obscure

Les hommes m’ont consacré rouge alors que je suis violet !

Il convoque gens experts et savants, tous circonspects.

Mais aucun ne délivrant davantage de paroles sages

Sur le pourquoi du comment, il s’en tint à l’adage :

Chercher querelle à longue habitude est vain

Une faute originelle ne vous quitte point.

Le chou rouge se pique de contourner

La sotte vanité de la nomenclature végétale

Il lui plait de s’inventer une autre destinée

Je veux être chou-fleur tout couronné de pétales

Usurpation d’identité ! lui rétorque t-on.

Ah bon ? Si un faux nom sert de règle à mon usage

Supportez l’idée d’un nouvel outrage !

Mon rêve fleuri vous offense ?

Alors, dites adieu à votre engeance.

Sur ce, le chou rouge se pare de charmantes manières,

Claquant le bec aux protestataires.

Tout chou veut avoir un nom des plus vraisemblables.

Faut-il encore le dire sous couvert d’une fable…

 

 

La recette

MAKIS DE CHOU ROUGE

 

Un plat d’un ailleurs trop lointain, qui ne fait plus sens aujourd’hui et dont je m’approprie l’idée pour lui donner une couleur locale.

Parce que je vis à deux pas du plus grand champ d’algues d’Europe pour la feuille de nori, près d’un formidable couple de maraîchers pour préférer le chou rouge plutôt que le thon du même ton.

Des petites bouchées sans prétention, si ce n’est le plaisir de partager ces saveurs-là, à quelques pas de chez moi…

 

Pour 3 makis

Préparation : 30 min

Réfrigération : 1 heure

 

Les ingrédients :

3 feuilles de nori

200 g de chou rouge

150 g de riz basmati cuit ou de sarrasin

150 de fromage frais (Madame Loïc)

1 petit oignon rouge

50 g de cerneaux de noix

12 brins de persil

3 c. à s. d’huile de noix

Sel, poivre et fenugrec

 

Pour la première étape :

Émincez finement le chou rouge à la mandoline.

Épluchez, ciselez l’oignon rouge.

Concasser grossièrement les cerneaux de noix.

Ciselez le persil.

Dans un bol, mélangez tous les ingrédients, excepté les feuilles de nori.

Salez, poivrez puis assaisonnez à votre convenance avec le fenugrec.

 

Pour la deuxième étape :

Placez une feuille de nori sur votre plan de travail. Étalez 1/3 de la préparation jusqu’à 1 cm des bords. Roulez pour obtenir un boudin. Humidifiez à la jointure avec un peu d’eau. Enroulez dans un film alimentaire et serrez les extrémités pour lui donner une forme régulière. Recommencez pour les 2 autres makis.

Réservez 1 heure au frais.

 

Pour la troisième étape :

Pour faciliter la découpe des makis, placez-les 15 min au congélateur.

Coupez-les en tranches de 2 cm.

 

Savourez nature ou avec de la sauce soja.

 

Focus :

Le fenugrec est une épice d’origine méditerranéenne au parfum unique qui confère un petit goût de noix et de céleri à toutes les préparations.

On le retrouve souvent en graines dans des tommes fromagères, chaque région ayant la sienne.

Le plus simple est de l’utiliser sous forme de poudre pour parfumer une soupe, une sauce béchamel ou un houmous.

 

Ficelles de cuisine :

Râpez le chou finement à la mandoline est fabuleux pour conserver son croquant. Avec un robot, les fibres s’écrasent.

 

Powerfood :

Végétarienne, sans gluten ni acrylamide, c’est plutôt une bonne idée pour l’apéritif ?

 

Le switch :

Remplacez le persil par de l’aneth ou de la coriandre.

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