MA SAUCE « PRÊTE À TOUT »

 

Une salade verte sans vinaigrette ?

Des spaghetti sans sauce tomate ?

Un fondant au chocolat sans crème anglaise ?

Je n’y pense même pas !

Depuis des siècles, la gastronomie envoie la sauce à chaque plat.

Une sapidité augmentée qui pourrait se déclamer en inventaire à la Prévert.

Il y a la sauce Mousseline qui ennuage la mayonnaise.

L’essentielle Béchamel, la fine fleur du gratin, ne vous déplaise.

La Robert qui n’a rien d’un dictionnaire, la préférée de ma grand-mère.

La Béarnaise, la Périgourdine, la Normande qui fleurent bon la Province.

La Hollandaise, pour qui j’en pince à ouvrir l’horizon sur des légumes de saison.

La Prête à l’emploi que je déchois.

La Chasseur au parfum de sous-bois ou la Grand-Veneur du temps des seigneurs.

Il y a l’Aigre-douce qui hésite, tout en délicatesse, entre deux saveurs.

La Tartare en étendard pour signer les plats canaille.

La Matelote pour escorter la godaille du pécheur.

La Ravigote qui ravigote

Et il y a la Prête à tout…

MA sauce Prête à tout !

Une véritable opportuniste qui se glisse partout, s’accapare des plats, peu lui en chaut s’il est chaud ou froid, qui n’a peur de rien pour assurer son standing en cuisine, jusqu’à renoncer à l’un de ses ingrédients, du moment qu’elle occupe le terrain.

Elle a les dents qui rayent le plan de travail, de janvier à décembre.

Elle est mon universelle qui marche à tous les coups, qui donne de l’esprit à une simple assiette de pâtes, du relief à un houmous, qui habille un poisson blanc, qui réconcilie les enfants avec les légumes,

qui réinvente la tomate mozzarella ou le gaspacho, qui me sauve la mise au débotté, quand soudain se pointent des invités surprises.

Depuis ce déjeuner où l’un de mes amis chef étoilé y revenait avec plaisir à grandes cuillerées sur le carpaccio de veau, elle est inscrite dans mon ADN en cuisine, dans mon petit abécédaire des gourmandises, entre la crème anglaise de ma mère et l’émulsion exquise au céleri. Une tuerie, je vous dis !

MA SAUCE « PRÊTE À TOUT »

LA RECETTE VERSION PRINTEMPS ÉTÉ

Préparation : 15 minutes

Cuisson : 30 minutes

2 artichauts

30 olives noires dénoyautées

3 oignons nouveaux

2 tomates vertes

1 bouquet de ciboulette

2 cuillerées à soupe de pignons de pin

1 cuillerée à soupe de graines de sésame

1 zeste de citron jaune bio

Huile d’olive

Fleur de sel, poivre.

 

Pour la première étape :

Placez les artichauts dans une grande casserole d’eau salée. Faites cuire pendant 30 minutes après l’ébullition. Laissez tiédir dans l’eau de cuisson. Égouttez. Retirez les feuilles. (Vous pouvez les utiliser pour une entrée avec une vinaigrette, par exemple).

Préparez les fonds d’artichauts. Retirez le foin. Coupez-les ensuite à la base des queues. Tournez à l’aide d’un couteau sur tout leur pourtour pour éliminer la base des feuilles. Coupez-les en petits cubes.

Pour la deuxième étape :

Coupez les olives en rondelles.

Épluchez, ciselez les oignons.

Lavez, coupez les tomates en petits dés.

Lavez, ciselez la ciboulette.

Rassemblez tous les ingrédients dans un bol. Salez, poivrez. Versez de l’huile d’olive à hauteur.

C’est prêt !

 

Ficelles de cuisine :

Surtout ne lésinez pas sur la qualité de l’huile d’olive. C’est l’élément majeur, le vecteur de saveurs ! Biologique, de première pression à froid, avec un beau fruité vert, je pourrais m’en nourrir sans me lasser juste ainsi sur du pain grillé.

 

Powerfood :

Elle est très digeste et saine car ses précieux nutriments ne sont pas altérés par la cuisson.

 

Le switch :

Ma sauce est aussi prête à tout pour être en phase avec la saison.

Plus d’artichaut ? Remplacez-le par des petits pois, une brunoise de courgette, d’avocat ou de fenouil.

Et quand l’été est passé, câpres ou cornichons prendront le relais de la tomate pour apporter le petit trait d’acidité à la sauce. Plus surprenant aussi avec des fruits : brunoise de pomme verte, myrtille ou fruit de la passion.

Pour assurer le croquant gourmand  à défaut de pignons : noix, amandes, pistaches, graines de tournesol ou cacahuètes.

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Commentaires

  1. Magnifique prose… j’acquiesce à la touche d’excellence que tu nous concoctes au débotté pour accompagner nos moments d’amitié
    Avec tous nos encouragements et réussite pour tout ce que tu entreprends
    Claude

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